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PVT au Canada - 2011/2012
27 juillet 2011

Et pendant ce temps-là, à Ottawa...

Amis lecteurs, amies lectrices,

Ce soir, j’exulte. Non, nous n’avons toujours pas trouvé de travail. Mais après avoir passé plusieurs longues et douloureuses journées sans notre dose quotidienne d’Internet, nous en retrouvons enfin les joies. Il m’aura tout de même fallu amputer mon misérable forfait téléphonique pour joindre notre cher propriétaire, en vacances au fin fond du trou du… Texas jusqu’au 10 août, pour qu’il enjoigne à l’un de ses amis canadiens de venir relancer le routeur et rétablir la connexion. Mission accomplie, donc. Et pour fêter ça, un énième article interminable ! Bande de veinards.

L’impossibilité, si brève fût-elle, d’accéder à cette chose étrange qu’on appelle la Toile et qui est malheureusement devenue si indispensable à notre quotidien, nous a énormément incommodés, d’autant plus qu’elle constitue notre unique lien avec vous tous, mais cette épreuve aura au moins eu le mérite de nous faire découvrir un endroit exquis, j’ai nommé le Tea Party. Ce petit salon de thé, niché au cœur du Byward Market, à deux encablures de chez nous, nous avait été recommandé par un ami rencontré à l’auberge car on y dispose d’un accès libre au wi-fi, moyennant bien évidemment une petite consommation. Outre qu’il satisfaisait notre irrépressible besoin de nous « connecter au monde » dans l’espoir – un peu fou et jusqu’ici toujours déçu – de voir apparaître dans notre boîte mail une alléchante proposition d’embauche de tel ou tel recruteur, ce petit salon nous plaît beaucoup, pour son ambiance cosy et chaleureuse comme pour le bon goût de sa décoration. Leurs sandwichs grillés et leurs thés glacés sont délectables, et nous serions ravis de vous y convier s’il vous venait l’heureuse idée de nous rendre une petite visite.

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Au plan professionnel, rien de concret mais, comme à l’accoutumée, quelques pistes plus ou moins intéressantes. Vendredi dernier, Eliana et moi avons passé chacun un entretien avec d’autres agences de placement. Nos rendez-vous avaient lieu en plein centre d’affaires, dans de grands buildings modernes qui nous donnaient, l’espace de quelques heures, l’impression d’être des gens importants. Après avoir rempli plusieurs formulaires, j’ai taillé le bout de gras avec une recruteuse très sympathique, à qui j’ai dit combien j’étais beau et intelligent. J’ignore si elle m’a cru, mais elle m’a parlé d’une collègue qui cherchait actuellement un traducteur qualifié pour un poste lié au gouvernement et que mon CV lui paraissait respectable. Bien sûr, je n’ai toujours pas cette foutue « security clearance », mais on m’a assuré que je recevrais bientôt un formulaire de demande. Si la chance est avec moi, je devrais pouvoir obtenir mon autorisation officielle d’ici un an ou deux, ce qui risque d’être un peu trop long pour décrocher le job. Eliana, elle, a passé une « entrevue » éclair pour un poste d’assistante administrative à l’accueil d’une agence de recrutement qui recherche plutôt des bilingues parlant correctement le français. Note to self : ne surtout pas dire « le vrai français » ou un Québécois susceptible risque de vous arracher la langue avec les dents et de vous la cracher au visage. Bref, ils étaient censés rappeler Eliana avant-hier. On attend toujours…

La rubrique « recherche d’emploi » ne serait pas complète sans un petit aparté consacré à l’un des entretiens d’embauche les plus ineptes et profondément inutiles qu’il m’ait été donné de passer. Découragé par le manque de perspectives professionnelles ici ou ailleurs, j’ai postulé à plusieurs offres de travail dans des centres d’appel et autres lieux de misère intellectuelle. L’une d’entre elles se résumait en deux ou trois lignes. Il s’agissait apparemment d’un sombre machin de vente/marketing, domaines pour lesquels j’ai toujours éprouvé une profonde aversion. J’ai postulé. Quelques jours plus tard, on m’a rappelé. Je décroche et une voix suave me chante les louanges du poste. Je note soigneusement l’adresse et me rends compte, la veille de l’entretien, que les « bureaux » sont à 12 km d’ici. Tant pis, j’enfourche mon vélo, roule une heure durant et finis par arriver à destination, dans ce qui s’apparente à un sinistre agglomérat de taudis délabrés (garages insalubres, maisons défoncées, petites PME en faillite, etc.). Je me demande ce que je fous là, mais j’affiche un large sourire et toque à la porte. On me présente la mission. En trois mots : nul, nul et nul. Je n’écoutais que d’une oreille ce qu’un pingouin en costar-cravate-oreillette déblatérait sur ses objectifs de vente, son démarchage commercial et les performances de sa boîte miteuse. Je suis parvenu, non sans un certain mal, à ne pas m’esclaffer et à lui signifier que son offre ne suscitait chez moi qu’un enthousiasme modéré. Malgré tout, nous nous sommes quittés en bons termes. Et puis cet épisode loufoque m’a donné l’occasion de parcourir 25 kms à vélo et de découvrir une partie lointaine de la ville que je ne connaissais pas.

Le temps ici est toujours radieux mais l’atmosphère s’est légèrement rafraîchie, et c’est tant mieux ! Nous prévoyons d’aller nager dans la Rivière des Outaouais ce weekend, ou à la piscine s’il pleut. Eliana poursuit ses expériences culinaires, toujours réussies.

On pense bien à vous et on vous embrasse.

A très bientôt !

Eliana & François

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Esteemed readers,

Tonight, I am overjoyed. No, we still haven't found jobs. But after spending many a long and painful day without our daily dose of online activity, we finally get to experience the thrills of it again.  Let it be known that I was forced to chop my miserly phone subscription to reach our beloved landlord, who is vacationing somewhere in the asshole of Texas until August 10, so that he might ask one of his Canadian friends to reset the router and re-establish our Internet connection. Mission accomplished. And to celebrate the occasion, here is an umpteenth long-winded article. Lucky you!

Our inability, even for a short while, to access this curious thing called the Web, now so distressingly indispensable to our daily lives, placed us in an awkward situation, in large part because it is our only way to communicate with all of you, but this predicament at least had the advantage of prompting us to discover an exquisite place named the Tea Party.  This small tea shop, located in the heart of the Byward Market, a couple of blocks from our apartment, had been recommended to us by a friend we met at the hostel because it has free wifi access. Provided, of course, that we order something.

Besides catering for the overpowering need to "connect to the world" in the slightly irrational and so far consistently disappointed hope of receiving an email from someone saying they'd like to hire us, the Tea Party really appeals to us on account of its cozy and warm atmosphere as well as its tastefully decorated interior. Their grilled sandwiches and iced teas are heavenly, and we'd be happy to take you there should you - rightly - decide to come visit.

On the job front, nothing very concrete yet, as has become custom. Only a few more or less interesting leads have emerged. Last Friday, Eliana and I had interviews with other placement agencies. Our appointments were in the business district, in modern high-rises that made us feel important for a couple of hours. After filling out several forms, I chewed the fat with a very likable consultant, to whom I explained how beautiful and intelligent I was. I don't know whether she believed that, but she did say my résumé looked respectable and went on to mention a colleague of hers who was currently seeking a qualified translator to take over a government position.

Of course, I still don't have this damned "security clearance" but they said they would email me all the application documents shortly. With a bit of luck, I might be able to obtain my clearance within a year or two, which I'm afraid could be a little too late to get the job. As to Eliana, she had a very brief interview about an administrative assistant position with a recruiting agency looking for bilingual candidates fluent in French. Note to self: never say "real French" or a tetchy Québécois might bite off your tongue and spit it back at you. Anyway, they were supposed to call Eliana back last Monday. We're still waiting.

The "job search" part wouldn't be complete without a short aside about one of the most preposterous and utterly pointless interviews I've ever been to. Discouraged as I was by the lack of professional prospects here or elsewhere, I applied for a host of job offers in call centers and other such places of intellectual paucity. One of them could be summed up in just a few words:

Apparently, it was a kind of nondescript sales/marketing thingamabob. Thing is, I have always heartily disliked sales and marketing. I applied. Some days later, I get a call back. I pick up the phone and a sultry voice on the other end of the line sets out to extol the virtues of this wonderful job opportunity. I write the address carefully and realize on the eve of the interview that their "offices" are 12 km away.

Never mind. I hop on my bike, ride it for an hour all the way to my destination, which resembles a miserable cluster of decrepit slums (insalubrious garages, rundown homes, small business on the verge of bankruptcy etc.) I wonder what the heck I'm doing here but I force a broad smile and knock on the door. As the job is being described to me, three words pop into mind: crap, crap and crap.

I was only half listening to the claptrap of the dressed-up, earphone-wired dork sitting in front of me and rambling on about his sales objectives and the major achievements of his dingy business. I abstained, with a certain degree of difficulty, from laughing out loud and conveyed to the guy that I was only mildly enthusiastic about working for him. We parted company in good terms. At least, this epic episode allowed me to travel 25 km and discover a distant part of Ottawa I was not familiar with.

The weather continues to be nice but the air has cooled down a bit, to our greatest satisfaction. We plan to go swim in the Ottawa River this weekend, or maybe go to the pool if it rains. Eliana's successfully carrying on with her culinary experiments, taking it up a notch.

We miss you. Take care!

Eliana & François

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Commentaires
PVT au Canada - 2011/2012
  • Dans ce blog, vous pourrez lire des articles relatant nos aventures canadiennes, visionner nos photos, vous tenir informés et commenter les événements marquants de notre vie à Ottawa. Bonne lecture à tous ! François & Eliana
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