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PVT au Canada - 2011/2012
28 juin 2011

Recherche d'emploi & co.

Amis lecteurs, amies lectrices,

Je profite de nos tout derniers jours à l’auberge avant l’emménagement de mercredi pour vous écrire un petit mot. Enfin, « petit », façon de parler…

Sachez avant toute chose que nous avons été relativement occupés ces derniers jours, principalement par notre recherche d’emploi, désormais bel et bien lancée, mais pour l’heure encore infructueuse. Nous avons déjà parcouru quantité d’offres d’emploi sur Internet, mais avons constaté, non sans une certaine amertume, qu’il existait assez peu d’opportunités en traduction à Ottawa. En effet, la majeure partie des postes à pourvoir dans ce domaine sont liés, directement ou indirectement, au gouvernement du Canada qui, comme vous le savez, doit rédiger toutes ses publications dans les deux langues officielles du pays.

Nos amis traducteurs s’en frottent-ils les mains pour autant ? Tout dépend d’où ils viennent, car la majorité des organismes ou entreprises émetteurs de ces offres exigent des candidats qu’ils détiennent la fameuse « government security clearance », sorte de blanc-seing officiel attestant d’un casier judiciaire vierge accordé par les services de sécurité canadiens. L’obtention du sésame est possible mais prend des mois et nécessite souvent d’être résident canadien de longue date. Elle constitue donc un premier obstacle de taille. Deuxième difficulté, plus courante mais non moins exaspérante : le sempiternel besoin d’aligner sur son CV des années et des années d’expérience dans son domaine, conduisant à l’inévitable paradoxe du jeune diplômé incapable de se forger ladite expérience du fait de son inexpérience. Drôle de monde.

Quoi qu’il en soit, nous sommes allés en personne à une agence Randstad, dans le centre-ville, où nous avons, chacun à notre tour, décrit nos compétences et nos attentes à une conseillère – franco-française – plutôt sympathique. Conscients de ne pas être certains de trouver immédiatement ce que nous cherchons, nous nous sommes dits prêts à accepter des emplois moins gratifiants (tâches administratives, saisie de données, centres d’appels) à la seule condition qu’ils nous apportent quelque chose à plus long terme, en nous permettant par exemple d’échanger in English ou de nouer des contacts avec les Canadiens. Ou, pour utiliser un mot à la mode que j’exècre, en « réseautant ».

Eliana avait trouvé une offre intéressante de professeur de français dans une école privée d’Ottawa, mais la directrice de l’école en question, que nous avons eu l’immense privilège de rencontrer il y a quelques jours, a finalement décidé de ne pas l’embaucher [après être arrivée 25 minutes en retard sans s’excuser, pour lui faire passer un entretien interminable au terme duquel elle lui a proposé de venir assister aux cours et lui a promis de la rappeler, ce qu’elle n’a jamais fait]. Motif du refus ? Manque d’expérience, bien sûr. Rien de bien grave, car l’école en question était loin de chez nous et la directrice assez détestable, mais nous étions tout de même déçus.

Quant à moi, j’ai récemment été recontacté par un cabinet de traduction situé dans la rue même où se trouve notre appartement, à 100 mètres à peine. Le job rêvé quoi. Mais on m’avait bien prévenu : il s’agissait d’un domaine très technique, à savoir le fonctionnement et l’entretien d’appareils militaires. J’insiste naïvement pour passer le test, trop content d’avoir enfin l’occasion de faire mes preuves… Au moment de lire le texte à traduire, je déchante. On ne m’avait pas menti. Deux petites heures pour faire une traduction qui en demande 3 ou 4, et dont la moitié s’avère parfaitement incompréhensible pour quiconque ne s’est jamais intéressé à l’entretien des palans manuels à chaîne de marque Cyclone, c'est-à-dire presque tout le monde. Ne me demandez pas ce qu’est un palan, j’ai déjà oublié. J’attends désormais les résultats du test, sans grand espoir.

Les débuts sont certes difficiles, mais nous persévérerons jusqu’à ce que nos économies ne nous permettent plus de rester ici. Nous finirons bien par trouver quelque chose !

En dehors de nos heures de recherche, nous marchons énormément dans la ville, que nous commençons à bien connaître. Nous avons même cassé notre tirelire pour fêter nos 5 ans dans une pizzeria du Byward Market. Erreur fatale : notre plat ressemblait plus à une galette de pâte sèche agrémentée de quelques malheureux condiments insipides qu’à une pizza digne de ce nom. Et tout ça pour 69 dollars, taxes et pourboires compris. Depuis, nous avons pris le parti de nous faire plaisir autrement, en achetant et cuisinant des aliments de meilleure qualité.

 

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Même si nous avons hâte d’en voir le bout, la vie à l’auberge nous aura permis de rencontrer beaucoup de gens venus d’un peu partout (Royaume-Uni, Québec, Pays-Bas, Australie, Canada…) Ces rencontres sont surprenantes, parfois agaçantes mais toujours enrichissantes. C’est le seul aspect de la vie en communauté que nous regretterons une fois installés chez nous, où nous n’aurons plus les mêmes contacts humains.

Eliana, qui souhaite améliorer son aisance en anglais, a trouvé sur Internet des groupes de conversation dispensés par des volontaires canadiens. Elle s’y rend tous les mercredis, pour son plus grand plaisir. L’ambiance est bonne, les conversations intéressantes, les gens aimables et pleins de bons conseils. Malheureusement, ces cours s’arrêtent pendant l’été. Le dernier a lieu ce mercredi, et un pique-nique est organisé pour l’occasion.

                      
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Pour finir, le temps ici est très variable. Il fait extrêmement chaud et humide un jour, et pleut à verse le lendemain. L’été canadien est plus difficile que nous l’imaginions, mais nous tâchons d’en profiter au maximum avant l’arrivée des premiers grands froids. Nous prévoyons d’ailleurs un petit voyage en bus de 3 jours, direction Toronto, les Mille Iles et les Chutes du Niagara… A suivre.

François & Eliana

 

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Dear readers,

I take advantage of our very last days at the hostel before moving into our apartment to write you a short post. True, not that short.

To begin with, let me tell you that we've been fairly busy these past few days, owing mainly to our job searching efforts which, though well underway, have been fruitless so far. We've already scoured the Web for job offers but came to the bitter realization that there is a relative scarcity of  opportunities for translators in Ottawa. Most openings in this field are directly or remotedly connected with the Government of Canada which, as you know, must draft all of its documents in both official languages.

A boon for translators? Not really. A lot depends on where you hail from, as many of the organizations and companies that are recruiting demand that applicants hold a "government security clearance", a kind of official authorization delivered by Canadian authorities after ensuring that you have no criminal record. Obtaining this document is possible yet very likely to take months. What's more, you often need to be a longtime Canadian resident to be eligible. This is the first - major - hurdle. The second difficulty, more down-to-earth but equally exasperating, lies in the seemingly inescapable need to show off years upon years of relevant professional experience, thereby leading to the inevitable paradox facing young graduates, who are prevented from gaining the wanted experience because of, well, lack of experience. Strange world we live in.

Anyways, Eliana and I went to a downtown Randstad placement agency where we took turns describing our skills and expectations to a rather friendly French counsellor. Aware as we were that we might not immediately get what we were looking for, we said we were willing to take on less gratifying jobs, such as administrative, data entry or call center positions, with the only condition that these jobs not be completely useless professionally in the long run. In short, we aim to use any opportunities we may have to practice our English and make connections with locals. Or, to use a trendy word I hate, to indulge in some "networking".

Eliana did come across an interesting job offer as a French teacher in a private school in Ottawa, but the CEO, whom we had the enooormous priviledge of meeting some days ago, eventually decided against hiring Eliana after showing up 25 minutes late without apologizing and suggesting, at the end of a lengthy interview, that Eliana attend a couple of classes at the school. She promised to call Eliana back shortly, but never did. Why? Lack of experience, of course. Nothing to whine about, as the school in question is far removed from our place and the CEO is a bitch. But let's face it, we were disappointed all the same.

As for me, I've recently been contacted by a translation agency based in York Street, the very same street where our apartment is located, no more than a hundred meters apart. In short: the dream job. I had been warned, though, that the subject matter I would have to deal with was highly technical, namely the functioning and maintenance of military equipment. I naïvely insisted on taking the test, thankful as I was to be given a chance to show what I can do. Upon reading the text, disillusionment soon set in. Only two hours alloted to translate a document that would normally take 3 or 4 hours to complete, and half of which was totally incomprehensible to whomever knows nothing about CM Cyclone Hand Hoists, i.e. almost everyone.  Don't ask me what a freaking Hand Hoist is, I have forgotten all about it. I am now awaiting the test results, with very little hope.

The first weeks are tough, but we'll keep fighting until our savings can no longer support us. We'll find something, eventually.

Outside of the time spent job-searching, we do a tremendous amount of walking around the city, with which we have now become familiar. We even broke open the piggy bank to celebrate our 5 years dating in a Byward Market pizzeria. This was a grave mistake: our meals tasted more like overcooked dough with a couple of insipid ingredients on top than like an actual pizza, all for *only* 69 dollars, taxes and tip included. Ever since then, we've thought it best to titillate our tastebuds by purchasing and cooking better quality foods at the superstore.

Even though we're looking forward to leaving the hostel, being here has allowed us to meet lots of folks from many different countries, including the UK, Québec, the Netherlands, Australia and Canada. These encounters have been surprising, sometimes annoying, always enriching. This is the only aspect of shared accomodation that we'll be missing in our apartment, where such contacts will no longer be part of our daily lives.

Eliana, who wishes to improve her fluency in English, came upon an opportunity to join conversation groups organized by Canadian volunteers. She goes there every Wednesday, to her greatest pleasure. The atmosphere is good, conversations are interesting, people are friendly and full of good advice. Regrettably, there are no such classes in the summer. The last one will take place this Wednesday over a picnic to mark the occasion.

The weather here is still very fickle. It can be extremely hot and humid one day, and change to torrential downpour the day after. Canadian summer is tougher than we'd anticipated, but we try to make the most of it before the first freezing temperatures. We are thinking of going on a 3-day bus tour to Niagara Falls, through Toronto and the 1000 Islands. More about that soon.

François & Eliana

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Commentaires
PVT au Canada - 2011/2012
  • Dans ce blog, vous pourrez lire des articles relatant nos aventures canadiennes, visionner nos photos, vous tenir informés et commenter les événements marquants de notre vie à Ottawa. Bonne lecture à tous ! François & Eliana
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